L’ÉPIPHANIE ? UNE RÉVÉLATION

Depuis quand date cette tradition ?

Comme pour beaucoup de traditions la galette des rois est née d’une fête païenne. Pour les Romains, il s’agissait de la célébration du solstice d’hiver, pendant les saturnales. Cette journée de fête débutait par un gâteau rond et doré, comme le soleil.

Que représentent les Rois Mages ?

Le premier (roi) mage, Melchior, est vieux, blanc, barbu et chevelu ; il offre de l’or, symbole de la royauté. Le second, Caspar, jeune imberbe au teint rouge, offre de l’encens, symbole de la divinité. Le troisième, Balthasar, barbu au teint sombre, offre de la myrrhe qui rappelle que l’Homme est mortel.

Quels sont les pays qui dégustent « la galette des rois » ?

  • La galette des rois est une galette traditionnellement élaborée à base de pâte feuilletée et d’amandes (sous une préparation de frangipane), et essentiellement consommée dans une majeure partie de la France, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, au Québec, en Acadie et au Liban.
  • En Espagne, le 6 janvier est un jour férié. Selon la tradition, les cadeaux de Noël sont apportés aux enfants par les rois mages ce jour-là et les galettes des rois partagées à cette occasion.
  • En Allemagne, on déguste plutôt un Dreikönigskuchen (ou gâteau de l’épiphanie) qui est une sorte de gâteau des rois, sans frangipane et qui tient plus de la brioche. Ce gâteau peut être fourré d’oranges et d’épices ou garni de fruits confits.
  • Quant aux Italiens, ils dégustent ce qu’il est convenu d’appeler La Befana. Ces gourmandises peuvent se présenter sous la forme de petits biscuits appelés befanini et le gâteau Befana. Ce dernier contient un gros haricot sec à l’intérieur et celui ou celle qui trouve le haricot dans sa part est le roi (ou la reine) du jour.

Pourquoi met-on une fève dans la galette des Rois ?

La fève symbolise la fécondité, comme l’œuf avec son embryon. C’est aussi le symbole de la renaissance : c’est le premier légume qui pousse au printemps et, en vieillissant, il donne la vie.

Étymologie du terme « épiphanie »

Ce terme, issu du latin lui-même emprunté au grec s’est tout d’abord orthographié « épifaine, épifanie » », (1190). Dans son acception religieuse, il désigne la manifestation de Dieu, de la divinité et célèbre la présentation de Jésus aux rois Mages. Il revêt également une signification dénuée de sens religieux et s’apparente aux termes « apparition, révélation, prise de conscience », la manifestation de ce qui était caché auparavant. On retrouve ce sens dans les écrits d’Alice Zéniter (Juste avant l’oubli, 2015) : « Il voulait que l’Amour le fasse sortir de lui-même, qu’il soit une sorte d’épiphanie perpétuée, un arrachement, une mue »

Le préfixe grec « épi » signifie « sur », « au-dessus de », « près de », « à », « avant », « après » comme dans l’épiderme : au-dessus de la peau ou l’épigénétique qui est la science qui étudie l’influence de l’environnement sur l’expression des gènes : au-delà des gènes. Ou encore l’épitoge qui se porte au-dessus de la toge… On retrouve cette formation (préfixe « épi ») dans un certain nombre de mots construits récemment dans le domaine de la médecine.

Comme nous le disions il y a peu dans nos publications, le grec et le latin sont des langues deux fois vivantes…

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