Féminin ? Masculin ?

Toutes les graphies sont acceptables, mais le sens change en fonction des accords. Si l’on voulait schématiser ces quatre énoncés, il serait possible de les présenter ainsi :

Comment appelle-t-on ces mots qui – comme « enfant »- acceptent le genre féminin et le genre masculin ?

Ce sont des mots épicènes, du grec epikoinos qui signifie « posséder en commun ». Ces termes acceptent aussi bien les accords au masculin qu’au féminin, mais cela fait changer le sens de ce qui est écrit. Dans l’exemple ci-dessus, de l’accord il est possible de déduire non seulement si les enfants en question sont des garçons ou des filles mais également s’ils appartiennent à la même fratrie ou pas.

Certains termes ont le même sens quel que soit le genre employé et il devient possible de les employer indifféremment : c’est le cas de « enfant » mais également de « élève » « après-midi », « oasis », « HLM » (même si l’Académie préconise d’employer le genre féminin puisqu’il s’agit d’une habitation à loyer modéré, tout comme elle préfère accoler le genre féminin à la COVID parce que la lettre D de l’acronyme désigne « une maladie » : disease, en anglais).

Les mots épicènes existent dans le règne animal ; en effet, si les animaux familiers (ou ceux bien connus du grand public) bénéficient de deux termes qui distinguent le genre, et le sexe, comme : « chien/chienne, chat/chatte, lapin/lapine, cochon/truie, cheval/jument, lion/lionne, etc. il n’en est pas de même pour les autres créatures du règne animal : un castor, une araignée, une abeille, une fourmi, un oiseau (mais une hirondelle et un rouge-gorge) , un serpent (mais une vipère, une couleuvre, un scorpion…) se sont vus administrer un genre grammatical quel que soit leur sexe. Pour autant, la reproduction de l’espèce oblige que les deux sexes existent.

Cette attribution arbitraire – comme toute attribution de genre en français, nous y reviendrons dans un prochain article– entraine parfois des confusions chez les enfants qui souvent pensent que le rat est le mâle de la souris et que la guenon est la femelle du singe… Il n’en est rien, mais l’appariement par sexe vient parfois troubler l’appariement par genre…

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