Lorsqu’on regarde attentivement les termes comprenant cette lettre à l’initiale, il apparait que le ‘h’ est parfois étymologique et qu’il vient de la langue latine dans laquelle il ne se prononçait plus depuis le Ve siècle. Homo a donné « homme »et la liaison ne pose pas problème : l’homme.
Cependant certains autres termes, également d’origine latine s’écrivent avec un «’h’ à l’initiale sans raison étymologique. C’est, par exemple, le cas de « huile » qui vient de oleum, huit qui a pour ancêtre le mot « octo », ou encore « huitre » qui vient de ostreum… Pour ces différents termes, il a été décidé d’ajouter un ‘h’ initial, puisque seule, cette lettre ne correspond à aucun phonème. C’est la raison pour laquelle les apprenant.es francophones rencontrent bien des difficultés lorsqu’il s’agit de réaliser dans des langues au sein desquelles le [h] est bel et bien un phonème (anglais, allemand…). Il est supposé que cette manœuvre aurait été mise en place pour éviter des confusions entre certains mots comme : VILE correspondant aussi bien à la graphie actuelle de « ville » et de « huile ». Cela fut explicitement établi pour éviter des confusions et dès lors, faciliter la tâche du lecteur. Mais, en agissant ainsi, il est évident que cela complexifiait la tâche du (futur) graphieur !
Pour en revenir à l’explication des différents traitements de la lettre ‘h’ est français, à l’initiale, les élèves des classes de l’école primaire ont été longtemps bercés par des enseignements qui leur assuraient qu’il existe deux sortes de ‘h’ :
- Le ‘h’ muet… Comme nous l’avons explicité plus tôt, cette lettre employée seule (à l’initiale ou pas) comme dans « un hangar » ou « dans ahuri », il ne saurait jamais être un phonème. Cet élément graphique ne correspond à aucun phonème. Cette caractéristique de « muet » ne correspond donc à rien !
- Le ‘h’ aspiré… Il est incompréhensible que cet attelage lexical ait pu être et rester accolé puisque chacun sait – et en fait l’expérience tous les jours – que lorsqu’un individu parle, il fait sortir l’air par la bouche ou par le nez, mais il ne l’aspire jamais !
Comment se sortir de cet imbroglio centenaire qui persiste à exposer aux apprenant.es des « règles » erronées et impossibles à mettre en œuvre ?
Cette question essaiera d’être résolue la semaine prochaine…